Maya Parbhoe, candidate à la présidence du Suriname, a dévoilé une vision audacieuse pour l’avenir de son pays en proposant l’adoption du Bitcoin comme monnaie nationale. S’inspirant de la décision du Salvador de faire du Bitcoin une monnaie légale, Parbhoe souhaite remodeler le cadre économique du Suriname en adoptant la cryptomonnaie. L’un des éléments clés de sa proposition consiste à mettre en place un standard Bitcoin, qui, selon elle, pourrait aider à stabiliser l’économie et à réduire l’inflation, un problème croissant au Suriname où le dollar surinamais a connu d’importantes fluctuations de valeur au cours des dernières années.
Dans son plan, Parbhoe ne prône pas seulement l’introduction du Bitcoin dans l’économie, mais aussi le démantèlement de la Banque centrale du Suriname, en activité depuis 1957. Cette mesure radicale s’inscrit dans le cadre de son programme plus vaste visant à mettre fin à ce qu’elle considère comme un système financier corrompu qui freine la croissance du pays. En éliminant la banque centrale, Parbhoe envisage un avenir où les citoyens et les entreprises pourront choisir librement leur monnaie préférée, favorisant ce qu’elle décrit comme une libre concurrence monétaire. Le dollar du Suriname, qui a souffert de taux d’inflation allant jusqu’à 50 % au cours des dernières années, serait remplacé par une forme de monnaie plus fiable et décentralisée : le Bitcoin.
La vision de Parbhoe va au-delà de la réforme monétaire. Elle prévoit de développer le tout premier marché de capitaux basé sur la blockchain, une initiative révolutionnaire qui pourrait apporter de nouvelles opportunités d’investissement au pays et contribuer à la croissance économique. En s’appuyant sur les obligations Bitcoin, Parbhoe espère attirer des investisseurs internationaux et introduire des solutions financières innovantes qui pourraient offrir un moyen plus transparent et plus efficace de financer des projets.
Sa position sur le Bitcoin s’inscrit dans la tendance mondiale, puisque d’autres personnalités politiques, comme Nayib Bukele au Salvador, ont également adopté l’idée d’utiliser le Bitcoin pour faire face à l’instabilité économique. Mais le Suriname n’est pas le seul à adopter ce changement. En Pologne, Slawomir Mentzen, un éminent homme politique, a également proposé que son pays crée une réserve stratégique de Bitcoin, suggérant que dans un avenir proche, cela pourrait devenir la norme pour les nations cherchant à sécuriser leur avenir financier dans un monde de plus en plus numérique.
Le projet de Parbhoe pour le Suriname reflète une vague croissante de personnalités politiques qui prônent l’intégration des cryptomonnaies dans les économies nationales. Bien que le concept reste controversé et se heurte à de nombreux défis, il signale également une évolution potentielle vers des systèmes financiers plus innovants, où la décentralisation et les monnaies numériques comme le Bitcoin jouent un rôle central dans l’élaboration de l’avenir des économies mondiales.