L’agence affirme qu’elle ne peut pas prendre « une décision éclairée » quant à savoir si elle doit faire appel de la décision du juge en faveur de Kalshi tant qu’elle ne connaît pas encore ses motifs non publiés.
Quelques heures après avoir perdu un procès de longue haleine intenté par la plateforme américaine de marché de prédiction Kalshi, les régulateurs font une passe de salut Mary.
Vendredi dernier, la Commodity Futures Trading Commission a déposé une requête d’urgence demandant à un juge fédéral d’accorder un sursis temporaire à sa décision en faveur de Kalshi. Ce sursis empêcherait Kalshi de coter les marchés électoraux pendant au moins 14 jours.
L’année dernière, la CFTC a interdit à Kalshi de publier des contrats pariant sur le parti qui contrôlerait chaque chambre du Congrès après les élections de novembre. De tels contrats, a déclaré l’agence, équivaudraient à des paris illégaux et seraient « contraires à l’intérêt public ». Kalshi a alors intenté une action en justice, qualifiant la décision du régulateur d’« arbitraire [et] capricieuse ».
Dans une décision rendue vendredi, la juge Jia M. Cobb, du tribunal fédéral du district de Columbia, s’est rangée du côté de Kalshi mais n’a pas donné de justification, qu’elle a dit qu’elle expliquerait dans un avis ultérieur. Elle n’a pas précisé quand cet avis serait publié.
Kalshi a déclaré triomphalement sur son site Internet : « Nous l’avons fait ! Les marchés électoraux américains arrivent à Kalshi. »
La CFTC a ensuite déposé sa requête d’urgence demandant à Cobb de suspendre son ordonnance pendant 14 jours après la publication de l’avis.
« Sans le bénéfice du raisonnement du tribunal, la CFTC n’est pas en mesure de prendre une décision éclairée quant à l’opportunité de faire appel, ni de présenter pleinement une requête de suspension en attendant un appel à venir », a écrit l’agence.
Si cette suspension est accordée, Kalshi ne sera pas autorisée à coter ses marchés électoraux avant fin septembre au plus tôt. La société, qui règle ses transactions en dollars américains, a été exclue du boom des paris électoraux de cette année, dominé par son rival basé sur la crypto-monnaie Polymarket, qui n’est pas autorisé à servir les résidents américains en vertu de son propre accord avec la CFTC.
Un porte-parole de Kalshi n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire vendredi soir.