Anatoly Yakovenko, cofondateur de Solana, a exprimé sa forte opposition au projet du président Trump de créer une réserve nationale de cryptomonnaies aux États-Unis. Dans ses récentes déclarations, Yakovenko a souligné qu’une telle mesure porterait atteinte au principe fondamental de la décentralisation en donnant le contrôle au gouvernement. Le cofondateur de Solana a clairement indiqué que si l’espace des cryptomonnaies devait être gouverné par des pouvoirs centralisés, cela irait à l’encontre de l’essence même de ce que les réseaux décentralisés visent à réaliser.
Le rejet par Yakovenko de l’idée d’une réserve de crypto-monnaies contrôlée par le gouvernement a été explicitement exprimé dans un message où il a fait remarquer : « Pas de réserve, car si vous voulez que la décentralisation échoue, vous en confierez la gestion au gouvernement. » Sa critique souligne le risque potentiel de centralisation, qui pourrait priver l’écosystème crypto de son autonomie et de sa liberté fondamentales.
Alors que le plan de Trump prévoit d’inclure les principales cryptomonnaies comme Bitcoin, Ethereum, XRP, Cardano et Solana dans la réserve, Yakovenko a clairement confirmé qu’il n’avait pas été consulté sur la question de savoir si Solana (SOL) ferait partie de la liste. Il a également expliqué que toute réserve, si elle devait être créée, devrait être basée sur des « exigences objectivement mesurables », garantissant que le processus reste équitable et décentralisé pour toutes les parties impliquées. Ces exigences pourraient potentiellement être construites d’une manière que seul Bitcoin pourrait satisfaire pour l’instant, mais Yakovenko a souligné l’importance de la rationalité et de la transparence dans le processus de sélection.
Il est intéressant de noter que Yakovenko a également exprimé son soutien aux réserves de cryptomonnaies gérées par l’État, par opposition à une réserve nationale. Il a fait valoir que les réserves au niveau des États pourraient servir de « couverture contre les erreurs de la Fed », offrant une approche plus localisée et potentiellement plus sûre de la gestion des actifs cryptographiques. Cette déclaration s’inscrit dans le mouvement croissant des États américains où des projets de loi sur les réserves stratégiques de Bitcoin ont été introduits, avec au moins 26 États manifestant un intérêt pour de telles initiatives, selon le Bitcoin Reserve Monitor.
À l’approche du sommet de la Maison Blanche sur les crypto-monnaies, prévu le 7 mars, la position de Yakovenko sur la question a suscité de nouvelles discussions au sein de la communauté crypto. Bien qu’il ne soit pas encore clair si Yakovenko participera au sommet, d’autres personnalités notables telles que le président de la stratégie Michael Saylor, le PDG de Kraken Arjun Sethi, le PDG de Ripple Brad Garlinghouse et le PDG de Coinbase Brian Armstrong ont confirmé leur participation.
Pendant ce temps, des rumeurs ont circulé selon lesquelles le PDG de Ripple, Brad Garlinghouse, aurait exhorté le président Trump à inclure Solana dans la réserve de cryptomonnaies proposée pour renforcer la légitimité de l’inclusion du XRP. Cependant, Yakovenko a précisé qu’il n’avait pas été impliqué dans la promotion de l’inclusion de Solana et qu’il n’avait pas été interrogé à ce sujet. Il reste fermement convaincu que la décentralisation des cryptomonnaies doit être maintenue et que le contrôle gouvernemental sur les réserves de cryptomonnaies pourrait constituer un pas en arrière important pour l’ensemble du secteur.