Binance, la plus grande bourse de cryptomonnaies au monde, fait face à une deuxième enquête en France. Cette nouvelle enquête judiciaire, officiellement ouverte le 28 janvier 2025, est liée à une série d’activités criminelles présumées, notamment la fraude fiscale, le blanchiment d’argent, le trafic de drogue et d’autres accusations possibles non divulguées. Les procureurs français examinent les opérations de la plateforme, et il semble que cette enquête pourrait s’inscrire dans la continuité d’une enquête antérieure datant de 2023, qui portait principalement sur le blanchiment d’argent et la facilitation du financement illicite.
La dernière enquête intervient alors que Binance fait face à une surveillance croissante de la part des régulateurs mondiaux, à la suite de la vague de contestations judiciaires en 2023 qui a suivi l’effondrement de FTX, un important échange de crypto-monnaie. Cet événement a déclenché une série d’enquêtes sur les pratiques de diverses plateformes de trading d’actifs numériques. Au milieu de ces défis, le rôle de Binance dans l’écosystème plus large des cryptomonnaies a fait l’objet d’un examen approfondi, notamment en termes de conformité aux lois financières.
En 2023, les régulateurs des États-Unis et d’autres pays examineront de près les opérations de Binance, aux côtés d’autres bourses majeures comme Coinbase. Binance a fait l’objet de plusieurs actions en justice, notamment de la part de la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis et du ministère de la Justice (DOJ). L’enquête du DOJ a finalement abouti à un règlement historique, Binance acceptant de payer 4,3 milliards de dollars d’amende. L’accord exigeait également des améliorations des systèmes de conformité de l’entreprise et des changements de direction au sein de son équipe de direction.
À la suite de ces contestations judiciaires, le fondateur de Binance, Changpeng Zhao (CZ), a démissionné de son poste de PDG, et Richard Teng l’a remplacé. La démission de Zhao est intervenue après une période de troubles juridiques, qui l’a également vu brièvement incarcéré pendant quatre mois avant d’être libéré fin 2024.
Malgré ces revers, Binance continue d’opérer à l’échelle mondiale et les problèmes juridiques de la plateforme restent un point de discorde alors que les régulateurs du monde entier contrôlent sa conformité aux lois financières. À mesure que l’enquête progresse en France, les observateurs du secteur surveilleront de près les résultats et leur impact potentiel sur les opérations futures de Binance.